Conseils pour les parents d'enfants de 7 à 11 ans avec Ikiro : confiance en soi, écrans et amitié #251
Entre 7 et 11 ans, les enfants avancent à grands pas vers la préadolescence. C’est une période de transitions, parfois discrètes, mais décisives : ils gagnent en autonomie, affinent leur identité, vivent leurs premières amitiés fortes et s’exposent davantage aux écrans. Cette étape, enthousiasmante et exigeante à la fois, fait émerger de nouveaux défis de la parentalité — et avec eux, un besoin accru de repères et de conseils pour les parents qui souhaitent accompagner leur enfant avec justesse.
Pour mieux comprendre ce moment si particulier du développement de l’enfant, Stéphanie d’Esclaibes a réuni, à l’initiative d’Ikiro, une table ronde composée d’experts reconnus, de parents et d’un grand-parent très impliqué. Ensemble, ils ont partagé des expériences, des éclairages psychologiques et des pistes concrètes pour soutenir les enfants (et les parents !) dans cette période charnière.
Ont participé à cet échange :
Aurélie Callet, psychologue clinicienne, chroniqueuse des Maternelles et cofondatrice du cabinet Kids and Family, autrice du livre Je ne veux pas et de la collection Charlie, qui aide les enfants à mettre en mots leurs émotions ;
Amélia Matar, fondatrice de Colori, directrice de programme chez Tralalere et autrice du livre Les écrans, ça s’apprend, référence en éducation au numérique ;
Pierre Lauriou, directeur d'Ikiro, créateur des kits éducatifs pensés avec plus de 150 familles pilotes ;
Claire Mainguy, orthophoniste et maman de trois enfants, qui témoigne de son expérience familiale ;
Bruno Bourget, ancien chef d’établissement et grand-parent très investi, offrant un regard transgénérationnel précieux.
Ces voix croisées — professionnelles, parentales et grand-parentales — composent un panorama riche et profondément ancré dans la réalité du terrain.
Conseils pour les parents : comment aborder les grands défis des 7-11 ans ?
Entre 7 et 11 ans, les enfants vivent une phase où tout s’accélère : leurs compétences sociales se renforcent, les émotions se précisent, le rapport au groupe se structure et la curiosité pour le numérique s’intensifie. Les enfants ne sont plus tout à fait « petits », mais pas encore adolescents — un entre-deux qui peut parfois déstabiliser les familles.
Trois enjeux reviennent particulièrement dans le quotidien parental :
la confiance en soi, souvent mise à l’épreuve par les comparaisons scolaires ou sportives ;
les relations d’amitié, qui gagnent en profondeur, mais aussi en complexité ;
la gestion des écrans, omniprésents dans le quotidien des enfants comme dans celui des adultes et régulièrement source de tensions.
Pour chacun de ces thèmes, les intervenants ont partagé des clés essentielles :
comment aider un enfant à reconnaître ses forces ;
comment l’accompagner dans ses amitiés sans s’immiscer ;
comment instaurer un cadre numérique protecteur et cohérent…
Autant de pistes concrètes que nous vous proposons d'explorer.
1 - Comment aider son enfant à développer sa confiance en soi ?
Entre 7 et 11 ans, la confiance en soi joue un rôle déterminant : elle influence la motivation, les choix, les relations sociales et la manière dont l’enfant accueille les réussites… comme les erreurs. Les intervenants ont rappelé qu’il ne s’agit pas d’un trait figé, mais d’une compétence émotionnelle qui se construit jour après jour, à travers des expériences concrètes et le regard des adultes qui l’entourent.
Estime de soi vs confiance en soi : la différence à connaître
Avant de renforcer la confiance en soi d’un enfant, il est essentiel de comprendre ce qui la distingue de l’estime de soi.
Pour la psychologue Aurélie Callet, l’estime de soi correspond à un état des lieux personnel : reconnaître ses forces et ses faiblesses avec lucidité, sans exagération ni dévalorisation.
Elle insiste sur un point clé : l’importance d’être honnête avec l’enfant. Les compliments doivent être justes, mesurés, cohérents avec la réalité. Comme elle le rappelle avec humour :
« Les enfants savent très bien si ce qu’ils font est vraiment bien ou si c’est un peu bof. »
Cette base solide — un rapport sincère à soi-même — est ce qui permet, ensuite, d’installer une véritable confiance en soi.
Les erreurs à éviter pour booster la confiance en soi
Certaines bonnes intentions parentales peuvent, paradoxalement, fragiliser la confiance en soi.
Le surcompliment
Face à un enfant qu’on perçoit comme manquant de confiance, la tentation est grande d’en faire « un peu trop ». Or, lorsqu’on exagère systématiquement la valeur d’un dessin, d’un devoir ou d’une performance, l’enfant ressent le décalage. Cela peut même renforcer ses doutes.
Le laisser systématiquement gagner aux jeux
Que ce soit aux jeux de société ou dans les défis du quotidien, gagner sans effort ne renforce rien :
l’enfant ne se confronte pas à l’échec ;
il ne développe pas la gestion de la frustration ;
il peut devenir mauvais perdant ou être en difficulté face à des pairs qui, eux, jouent sans artifice.
La vision culturelle de l’échec comme faute
En France, l’erreur est encore trop souvent vécue comme un signe d’incompétence. Pourtant, comme le rappelle Aurélie Callet, personne n’est bon dès le premier essai.
Apprendre implique de se tromper — et plus l’enfant sera à l’aise avec cette idée, plus il progressera réellement.
L'exemple qui est souvent donné est celui de l'apprentissage de la marche : on peut rappeler à l'enfant que lorsqu'il a appris à marcher, il n'a pas réussi du premier coup. Il a essayé, il est tombé, il s'est relevé, jusqu'à ce qu'il puisse enchaîner les pas, les uns après les autres, sans perdre l'équilibre. Il s'est entraîné, à persévérer, a appris de chacune de ses chutes, de chacun de ses échecs pour finalement réussir. C'est d'ailleurs l'exemple utilisé par Pierre Lauriou au cours de la table ronde.
Encourager l’audace : oser pour apprendre
Pour Pierre Lauriou, la confiance en soi ne précède pas l’action : elle en découle.
C’est en essayant, en tombant, en recommençant qu’elle se construit jour après jour.
Dans ses mots :
« La confiance en soi arrive quand l’enfant fait, ose, tombe et se relève. »
Cette approche est au cœur des kits éducatifs Ikiro, qui invitent les enfants à tenter de nouvelles expériences, à traverser des défis adaptés, et à découvrir qu’ils sont capables d’avancer malgré les obstacles.
Du côté thérapeutique, Aurélie Callet recommande de proposer de petits défis progressifs, presque garantis de réussite au départ, puis d’augmenter doucement le niveau de difficulté. Cette méthode aide l’enfant à dépasser la peur de l’échec et à goûter à la fierté de l’effort accompli.
Développer le sens de l’effort
Beaucoup d’enfants ont aujourd’hui une relation compliquée à l’effort. Comme le constate Aurélie Callet en consultation, ils peuvent abandonner très vite ou déclarer un laconique : « flemme ».
Apprendre le sens de l’effort nécessite donc :
des activités où la progression se voit (sport, musique, écriture) ;
un cadre où l’enfant n’est pas « sauvé » trop tôt par le parent ;
une posture adulte qui encourage… sans faire à la place de l’enfant.
Pour Pierre Lauriou, l’enfant observe d’abord ses parents :
ont-ils eux-mêmes une culture de l’effort ? parlent-ils du travail qui se cache derrière une réussite ? La notion d'exemplarité des parents est régulièrement revenue parmi les conseils donnés.
Pierre Lauriou ajoute que dans la société actuelle, l’effort est « gommé » : on voit le résultat, par exemple la réussite de Mbappé, mais pas le travail derrière. Et de fait, les enfants croient parfois que tout doit être facile.
Pierre Lauriou partage un exemple familial personnel : celui de la crème anglaise préparée par son fils. Une recette longue, délicate, qui demande patience et précision. L’enfant a persévéré, accompagné par des encouragements ciblés — et sa fierté a été proportionnelle à la difficulté du défi.
Ce type d’expérience concrète montre à quel point l’effort nourrit la confiance.
Introversion et timidité : arrêter les fausses croyances
Beaucoup de parents associent timidité et manque de confiance. Or, comme le rappelle Aurélie Callet, c’est une confusion fréquente… et souvent injuste.
Un enfant introverti, inhibé, comme elle préfère dire, ou observateur peut très bien :
avoir une excellente estime de lui-même ;
savoir poser ses limites ;
préférer les jeux calmes ou les interactions choisies plutôt qu’être au centre de l’attention.
À l’inverse, certains enfants très à l’aise en apparence — notamment avec les adultes — peuvent avoir une estime d’eux bien plus fragile qu’il n’y paraît. Lorsque Aurélie Callet travaille avec eux, il n’est pas rare qu’ils peinent à citer des qualités et se concentrent uniquement sur leurs défauts.
L’essentiel : éviter les étiquettes.
Dire à un enfant qu’il est « timide » peut figer son identité. Il vaut mieux parler d’un tempérament « observateur », d’un besoin de temps, d’un rythme différent — ce qui valorise sa personnalité sans lui coller une étiquette anxiogène.
Quand le parent manque lui-même de confiance : attention aux projections
Notre propre histoire influence toujours, même inconsciemment, la manière dont nous accompagnons nos enfants.
Deux risques principaux peuvent apparaître :
La projection
On suppose que l’enfant souffrira des mêmes manques que nous.
On anticipe à sa place.
On interprète ses comportements à travers notre passé.
La survalorisation
Par peur qu’il vive nos blessures, on cherche à le protéger en exagérant ses compétences ou en lissant toutes les difficultés.
Pour Aurélie Callet, accompagner un enfant demande d’abord une forme d’honnêteté intérieure : reconnaître nos failles, sans laisser celles-ci guider notre regard sur lui. C'est d'ailleurs ce que Jérémy Charbonnel partage quand il s'interroge sur ce que signifie être un bon parent : « être un bon parent ne commence pas avec son enfant, mais avec soi-même, et notamment avec son enfant intérieur ».
© Rdne
2 - Comment accompagner les amitiés de son enfant ?
Entre 7 et 11 ans, les amitiés prennent une place de plus en plus importante. Elles deviennent plus profondes, plus exclusives parfois, et jouent un rôle essentiel dans la construction de l'identité. Les relations sociales sont un terrain d’apprentissage concret où l’enfant expérimente la coopération, la loyauté, les conflits, les émotions intenses et la découverte de l’autre. Les intervenants de la table ronde ont souligné combien les amitiés peuvent être une force, à condition d’être accompagnées avec justesse.
L’amitié, un espace de liberté
Pierre Lauriou rappelle que l’amitié, la vraie, constitue avant tout un espace de liberté, où l’enfant peut être pleinement lui-même sans pression extérieure. Ce principe irrigue l’approche d’Ikiro, qui repose sur trois trésors : être soi-même, être là, être libre. Ces trois dimensions permettent à l’enfant de vivre des relations authentiques, où il n’a pas besoin de jouer un rôle ni de répondre à des attentes démesurées.
Certaines amitiés, pourtant, ne respectent pas cet équilibre. Les intervenants mentionnent les relations où l’un des enfants impose ses choix, exige une disponibilité totale, ou cherche à isoler son ami des autres. Ces dynamiques peuvent prendre la forme d’exclusivité, d’exigences affectives ou de ce que les parents appellent parfois des « copains toxiques ». Reconnaître ces signaux d'une forme d'emprise est la première étape pour soutenir son enfant.
Reconnaître les amitiés toxiques
Une amitié devient problématique lorsque l’enfant s’y sent contraint, jugé ou diminué. Cela peut se traduire par :
un enfant qui dit qu’il « doit » jouer avec telle personne ;
une relation basée sur la peur de déplaire ;
un ami qui critique, rabaisse ou se met trop souvent en position de pouvoir.
Dans ce cas, le rôle du parent n’est pas de rompre la relation à la place de l’enfant, mais de l’aider à mettre des mots sur ce qu’il ressent, à identifier ce qui le met mal à l’aise et à retrouver une position d’égalité.
Les albums jeunesse de Baptiste Beaulieu, illustrés par Qi Leng, sont de formidables supports pour aborder ce sujet, notamment Je suis moi et personne d'autres et Les pansements invisibles.
Développer les habiletés sociales
Les compétences sociales ne sont pas innées : elles se construisent peu à peu, grâce à l’expérience et à l’accompagnement des adultes. Apprendre à interagir, à demander, à refuser, à s’excuser ou à réparer un geste maladroit fait partie intégrante du développement.
Aider l’enfant à poser des limites est essentiel : savoir dire non, se protéger ou demander de l’aide ne sont pas des signes de faiblesse, mais des compétences relationnelles essentielles. Aurélie Callet rappelle également l’importance d’accueillir les différences : pour elle,
Aurélie Callet insiste également sur l’importance d’ouvrir les enfants à la différence. Comme elle le rappelle :
« La différence, elle est riche, c’est ça qui fait qu’on ne s’ennuie pas dans la vie. »
Une amitié n’a donc pas besoin d’être parfaitement symétrique pour être constructive : elle peut aussi s’enrichir de tempéraments variés, d’intérêts différents et de personnalités contrastées.
Si mon enfant a peu d’amis : les bons repères
Tous les enfants n’ont pas le même besoin de sociabilité. Certains préfèrent les petits groupes, d’autres aiment les relations profondes avec une ou deux personnes, et d’autres encore alternent entre solitude et rencontres. Le nombre d’amis n’est jamais un indicateur de réussite sociale.
Avant de s'inquiéter du fait que notre enfant n'a pas ou peu d'amis, voici quelques repères utiles :
l’enfant souffre-t-il de sa situation ?
cherche-t-il à aller vers les autres, même timidement ?
montre-t-il des compétences relationnelles qui progressent ?
Si l’enfant ne semble pas en difficulté et qu’il vit sereinement ses relations, il n’y a pas d’inquiétude à avoir.
Faut-il s’immiscer dans les relations entre enfants ?
Aurélie Callet insiste : les parents ne doivent intervenir que dans un seul cas, celui où l’enfant souffre. Ce critère est la boussole. Une dispute ponctuelle, un conflit ordinaire ou un temps d’éloignement entre deux amis ne nécessitent pas forcément une intervention.
Mais si l’enfant est triste de façon récurrente, s’il a peur d’aller à l’école, ou s’il se retrouve dans une relation d’emprise, les parents ont un rôle à jouer : mettre des mots, proposer des solutions, informer l’école si nécessaire, ou accompagner l’enfant dans la prise de distance. L’objectif n’est jamais de décider à sa place, mais de lui offrir un cadre sécurisant pour comprendre ce qu’il vit.
Créer des opportunités sociales variées
Enfin, les intervenants encouragent les parents à multiplier les occasions de rencontres. Activités sportives, clubs artistiques, ateliers créatifs, sorties de groupe, jeux en extérieur ou invitations à la maison : chaque contexte permet à l’enfant d’expérimenter d’autres manières d’être avec les autres.
Selon la sensibilité de l’enfant (et celle du parent), des colonies ou séjours courts peuvent également lui offrir un terrain de socialisation différent. C'est un sujet abordé avec Solenne Bocquillon-Le Goaziou et Alice Nouvel Iruela dans l'épisode sur Comment organiser les vacances scolaires. Pierre Lauriou souligne combien le changement d’environnement aide parfois un enfant à révéler un autre aspect de lui-même, loin des étiquettes ou des routines scolaires.
© Tima Miroshnichenko
3 - Comment gérer sereinement les écrans avec ses enfants ?
Entre 7 et 11 ans, le rapport aux écrans se transforme profondément. Les enfants gagnent en autonomie, découvrent les jeux vidéo, veulent regarder des contenus seuls et commencent à ressentir la pression sociale autour du premier téléphone. C’est aussi l’âge où ils sont les plus vulnérables face aux mécanismes de captation de l’attention. Gérer les écrans n’est donc pas seulement une question de temps, mais une question d’éducation, de dialogue et de protection.
Comprendre les risques liés aux écrans pour mieux les gérer
Pour Amélia Matar, il est essentiel que les parents comprennent les mécanismes qui rendent les écrans si attractifs. L’économie de l’attention fonctionne sur la stimulation, la récompense et la répétition : tout est conçu pour maintenir l’utilisateur connecté.
Les enfants, dont le cerveau est encore en développement, y sont particulièrement sensibles. D’où l’importance, pour les adultes, de se former, de s’informer et de comprendre ce qui se joue derrière les applications, les jeux et les plateformes. Mieux les parents comprennent ces mécanismes, plus ils peuvent instaurer un cadre juste, cohérent et protecteur.
Les règles incontournables pour les 7-11 ans à instaurer en famille
Les intervenants recommandent de construire les règles avec l’enfant plutôt que de les imposer de manière unilatérale. Le dialogue permet de responsabiliser l’enfant et d’éviter les conflits inutiles.
Trois principes se révèlent essentiels :
Dialoguer avant d’imposer : expliquer pourquoi des limites sont nécessaires — notamment parce que certains jeux et applications reposent sur des mécanismes de captation de l’attention (le « circuit de la récompense ») que les enfants comprennent très bien lorsqu’on les leur explique. Définir ensemble le temps d’écran, les contenus autorisés et les moments dédiés favorise l’adhésion. Pierre Lauriou surenchérit :
« Les enfants sont capables de comprendre les risques qu’il y a derrière. On est allé même jusqu’à expliquer le circuit de la récompense (dans un des kits Ikiro, NDLR). »
Si on dit à un enfant, aujourd'hui, c'est une demi-heure ou une heure de jeu et qu'il demande pourquoi, il faut être en mesure de pouvoir lui expliquer.
Montrer l’exemple : un parent scotché à son téléphone aura du mal à demander à son enfant de décrocher. L’exemplarité est un repère et un levier puissant.
Sanctuariser des moments ou espaces sans écran : repas, trajets courts, début et fin de journée, chambre ou salon selon l’organisation. Ces temps protégés, « hors écran », sont des respirations précieuses pour l’attention, le sommeil et la qualité des interactions familiales.
Premier téléphone : comment décider ?
À cet âge, nombreux sont les enfants qui réclament leur premier téléphone, souvent parce que leurs camarades en possèdent un. Pour Amélia Matar, la première question à poser est celle de l’usage : de quoi l’enfant a-t-il réellement besoin ?
Parfois, un téléphone simple (appels + SMS) suffit à garantir la sécurité et l’autonomie. Le smartphone peut attendre.
Lorsque le passage au smartphone devient nécessaire, la démarche la plus saine consiste à explorer avec l’enfant le fonctionnement des réseaux sociaux :
analyser les contenus ;
repérer les risques d’exposition ;
expliquer les enjeux d’image, de vie privée et de trace numérique.
Cet accompagnement réduit considérablement les risques d’usage problématique.
Trois ressources pour vous aider, mais il en existe bien d'autres :
un article sur l'éducation à l'IA dès l'école primaire, car finalement, les compétences enseignées servent aussi pour analyser les contenus diffusés sur les réseaux ;
e-enfance.qui informe notamment sur le harcèlement scolaire et cyberharcèlement et les violences numériques que subissent les jeunes.
Jeux vidéo : poser un cadre équilibré
Les jeux vidéo peuvent être une source de plaisir, de réflexion et de partage familial, mais certains titres exploitent des mécanismes addictifs très puissants. Amélia Matar cite l’exemple de Brawl Stars, un jeu apprécié des enfants mais construit sur des récompenses aléatoires et des systèmes de reconnection fréquente.
Pour garder un rapport sain au jeu, trois pistes sont recommandées :
poser des limites claires de durée ;
proposer des jeux variés, plus qualitatifs ou collaboratifs ;
jouer en famille, ce qui permet d’encadrer l’expérience tout en créant du lien.
Pourquoi interdire totalement les écrans est dangereux ?
Interdire complètement les écrans peut sembler rassurant, mais c’est en réalité contre-productif. Une interdiction totale coupe le dialogue : l’enfant n’ose plus partager ce qu’il voit, ce qu’il vit ou ce qui le trouble.
Cela augmente les risques d’exposition clandestine à des contenus inadaptés ou choquants. De plus, des adultes mal intentionnés peuvent contacter un enfant sans que celui-ci n’en parle à ses parents. Accompagner vaut toujours mieux qu’interdire.
Les contrôles parentaux, lorsqu’ils sont expliqués et paramétrés avec l’enfant, deviennent alors des outils de protection et de dialogue plutôt que des instruments de surveillance.
Témoignages : quels sont les effets concrets d'un usage régulé des écrans ?
Les témoignages partagés pendant la table ronde confirment l’impact positif d’un cadre équilibré.
Pour Claire Mainguy, la prise de conscience est venue en observant que son fils passait beaucoup de temps devant des séries, particulièrement lorsqu’il était seul. Après avoir utilisé les outils proposés par Ikiro, ils ont ensemble ajusté le temps d’écran. Résultat : son fils a retrouvé le plaisir de jouer seul, de créer, et surtout d’écouter de la musique dans sa chambre, un rituel qui nourrit désormais son imaginaire.
Côté grand-parent, Bruno Bourget décrit un environnement familial où les écrans sont très peu présents. Sans télé au centre de son salon, ses petits-enfants privilégient spontanément les jeux, les conversations et les activités partagées. Une preuve que l’environnement matériel influence naturellement les usages.
Ikiro : des outils concrets pour accompagner les parents
Pensés comme de véritables alliés du quotidien, les kits Ikiro ont été conçus pour aider les enfants à développer leur « trésor intérieur » : confiance, autonomie, gestion des émotions, relation aux autres… L'ambition des concepteurs de ces kits : donner aux familles des supports concrets, ludiques et beaux, pour ouvrir le dialogue et accompagner les défis éducatifs d’aujourd’hui.
Un concept éducatif pensé avec des experts et 150 parents
La force d’Ikiro réside dans sa démarche collaborative. Chaque kit a été élaboré avec des experts de l’enfance, dont Aurélie Callet et Amélia Matar, et avec plus de 150 parents et grands-parents impliqués dans le processus de conception.
Cette co-construction garantit des contenus ancrés dans la réalité des familles, adaptés aux besoins des enfants et nourris par une véritable réflexion éducative.
L’approche du « trésor intérieur » invite chaque enfant à découvrir ce qui fait sa richesse : ses qualités, ses forces, ses relations, sa créativité.
Le contenu des kits Ikiro
Chaque kit propose un parcours complet autour d’un thème clé du développement de l’enfant. Il se compose de :
une BD participative, qui plonge l’enfant dans une histoire immersive où il aide les personnages à résoudre un défi (confiance, amitié, écrans, tâches du quotidien…) ;
un bricolage utile et éco-conçu, pensé pour soutenir le thème abordé : par exemple, le « tiroir aux petits mots » pour renforcer la confiance en soi ;
une étoile à collectionner, symbole d’un trésor acquis ou découvert ;
un dépliant pour les parents, avec des repères éducatifs, des conseils pratiques et des pistes d’accompagnement ;
une boîte à trésors, proposée au début de l'abonnement aux kits : construite par l’enfant, elle accueille les étoiles et les objets symboliques de son parcours.
À chaque nouveau kit, le récit, le bricolage et l’étoile s’ajoutent ainsi à cette boîte, créant une collection qui suit l’enfant dans le temps.
Les bienfaits des kits Ikiro observés dans les familles
Les retours des familles pilotes sont unanimes : les kits créent de véritables moments d’échange et de complicité.
Ils facilitent la discussion entre enfants et adultes, permettent de poser des mots sur des sujets parfois sensibles et offrent des supports tangibles pour vivre les apprentissages autrement.
Les valeurs transmises — confiance, effort, respect, liberté — résonnent autant chez les enfants que chez les parents.
Pour Claire Mainguy, le kit Confiance en soi a profondément transformé le quotidien familial. Et elle a constaté que son fils relit avec plaisir les BD. Quant aux petits mots placés dans le bricolage, ils sont devenus une tradition familiale, partagée même par les amis de passage.
Du côté des grands-parents, Bruno Bourget souligne combien les kits créent un lien intergénérationnel fort, grâce à des objets beaux, durables et conçus sans plastique. L’esthétique et la qualité matérielle contribuent au plaisir de les utiliser et de les conserver.
Où se procurer les kits Ikiro ?
Les kits sont disponibles sur la boutique en ligne d’Ikiro.
Deux formules d’abonnement existent : 6 mois ou 12 mois, avec un nouveau kit envoyé tous les deux mois.
Ce rythme permet aux enfants et aux parents de s’approprier chaque thématique, de tester les outils et d’intégrer progressivement les nouvelles habitudes dans le quotidien.
3 conseils pour les parents d'enfants de 7 à 11 ans
Pour conclure, voici trois repères simples pour accompagner sereinement cette période charnière entre l’enfance et la préadolescence.
1. Cultiver la confiance en soi
Encourager l’enfant à essayer, à se tromper, à recommencer.
L’aider à reconnaître ses forces comme ses limites, sans survalorisation ni étiquettes.
Lui offrir des occasions d’autonomie adaptées, qui nourrissent sa fierté et son sentiment de compétence.
2. Soutenir les amitiés avec justesse
Parler de ce qui fait une relation équilibrée.
Aider l’enfant à poser ses limites, à reconnaître les relations qui lui font du bien.
Intervenir uniquement lorsque la souffrance s’installe, et favoriser la diversité des contextes sociaux.
3. Encadrer les écrans avec cohérence
Comprendre les mécanismes d’addiction pour mieux accompagner.
Établir des règles co-construites et adaptées à l’âge.
Maintenir le dialogue ouvert et privilégier l’exemplarité parentale.
La parentalité n’est pas un chemin à parcourir seul : elle se nourrit d’échanges, de partages, d’expériences croisées.
C’est d’ailleurs tout le sens de l’initiative d’Ikiro, qui met à disposition des familles des outils pensés collectivement, pour que chaque parent puisse avancer plus sereinement — et pour que chaque enfant puisse grandir heureux, libre et confiant.
Références pour aller plus loin :
Ikiro, Kits éducatifs & ludiques de développement personnel et relationnel
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