Humour et parentalité : rire de nos vies de parents avec Gwénaëlle Boulet #250

Humour et parentalité ne vont pas forcément de soi, pourtant beaucoup de parents, d’artistes et de créateurs choisissent aujourd’hui d’aborder ce sujet sérieux sur un ton plus léger. Élodie Da Silva, Marine Leonardi, Vérino, Jérémy Charbonnel… toutes et tous invitent à rire de la vie de parent pour peut-être mieux y réfléchir et mieux l'apprécier. Ils décrivent le quotidien familial avec un humour qui fait du bien. Leurs récits montrent qu’on peut rire de ce qui nous dépasse, soulager un quotidien parfois pesant, et réfléchir autrement aux défis de l’éducation.

Gwénaëlle Boulet, rédactrice en chef de Popi et Pomme d’Api, a donné une nouvelle vie à ses anciennes chroniques sur France Inter, à travers la BD Ma vie de parent. Avec son sens de l’autodérision et son regard tendre sur la famille, elle raconte comment l’humour l’aide à traverser les moments difficiles, à prendre du recul et à transmettre une vision plus douce de la parentalité.

Humour et parentalité : rire de sa vie de parent pour mieux respirer

Rire du quotidien parental

Dans cet épisode du podcast Les Adultes de Demain, Gwénaëlle Boulet raconte combien l’humour lui a permis de traverser les petits drames absurdes du quotidien. Elle évoque par exemple ce jour, où, pour répondre aux « impératifs » de la diversification alimentaire, ce moment où on introduit les aliments auprès du nourrisson, il lui faut absolument une courgette.

« Je me vois encore me dire que ce mercredi-là, il faut que j’introduise la courgette. Et qu’il n’y avait plus de courgettes au supermarché, et me mettre dans tous mes états pour aller dégoter une courgette, parce que c’est ce jour-là qu’il fallait introduire la courgette. »

Une scène à la fois banale et universelle — et qui résume parfaitement la pression invisible qui pèse parfois sur les parents.

Comme elle le dit :

« Bon… tu vois, si t’arrives pas à rire de ça, c’est un peu dommage, quoi. »

Et c’est précisément parce qu’elle a aujourd’hui davantage de recul qu’elle éprouve le besoin de partager ces moments :

« Je me dis, une fois qu’on a un peu de distance dessus […] je trouve ça sympa de le partager. Parce que je me dis que ceux qui sont en plein dedans, peut-être que ça t’aidera à te dire : oui, c’est vrai que je peux peut-être l’introduire demain ou la semaine prochaine [cette courgette NDLR]. Ce n’est pas un drame, quoi. »

Elle rappelle aussi que certaines périodes viennent ébranler même les parents les plus enthousiastes, notamment les nuits sans sommeil :

« Moi, j’ai hyper mal vécu le manque de sommeil. C’était vraiment… le truc très compliqué pour moi. »

Rire, pour elle, est une soupape, une manière de récupérer un peu d’air dans un quotidien qui peut vite devenir étouffant.

Dédramatiser pour mieux accompagner ses enfants

L’humour est aussi un outil de recul. Écrire ses chroniques pendant quatre ans l’a régulièrement aidée à apaiser des situations émotionnellement chargées :

« Le fait de les écrire te donne déjà du recul dessus. […] Souvent, ça m’a aidée à prendre du recul sur certaines choses. »

Ce processus lui permet d’avancer, de relativiser, et d’être une mère plus ajustée. Elle explique aussi qu’une chronique n’a d’intérêt que si elle repose sur l’autodérision :

« Il n’y a pas de chronique si tu ne te moques pas de toi. »

Pour elle, les conseils éducatifs ne viennent pas de grands principes théoriques, mais de petites choses du quotidien :

« J’ai nourri ma parentalité de plein de petits tips, d’échanges avec les copains, les copines. »

Sa vision est simple : dans 80 % des situations du quotidien parental, rien n’est grave. Et c’est précisément l’humour qui permet de s’en souvenir.

« Je pense qu’on doit rire davantage de nos vies de couple, je pense qu’on doit rire… voilà. Alors, c’est pas toujours facile, parce que des fois on traverse des vraies difficultés. Mais en tout cas, moi, c’est ma manière de prendre de la distance avec les choses dans la vie. »

Rompre la compétition parentale grâce à l'humour

La BD Ma vie de parent aborde aussi un autre sujet sensible : la compétition insidieuse entre parents. Gwénaëlle Boulet raconte les injonctions qui arrivent dès la grossesse — la bonne maternité, la bonne méthode de préparation à l'accouchement comme l'haptonomie (en parlant de ça, on a un épisode sur l'HypnoNaissance !), la bonne écharpe, la bonne manière de porter son bébé.

Elle explique :

« Dès le début, t’es à peine enceinte qu’on te parle de la super maternité où il faut aller… »

Puis, elle revient ce qui survient plus tard : scolarité, activités, précocité. Elle raconte une anecdote très honnête sur les enfants HPI, reconnaissant que peut-être, elle aussi s'est retrouvée parmi ceux qui portent des jugements. Ainsi, alors que certains de ses amis ont des enfants avec de grosses précocités, elle ne pouvait s'empêcher de dire que ses enfants n'étaient pas bêtes non plus, plutôt que d'être dans l'empathie. Car oui, elle le reconnaît :

« c'est comme si c’était la médaille d’avoir le HPI, alors que c’était franchement pas facile à vivre au quotidien. »

L’humour, ici, sert à faire tomber les masques, à se regarder sans jugement, à sourire de ses propres travers plutôt qu’à s’y enfermer.

« C’est vrai que moi, j’ai une petite tendance à me dire : bon, allez, il y a des sujets qui n’en sont pas. Si tu mets des légumes à table et qu’il n’y a rien d’autre à manger, je suis persuadée que le gamin mange des légumes. Mais il faut croire que je peux me tromper, et qu’il y a des gamins pour qui c’est vraiment compliqué, que c’est un vrai problème », avoue Gwénaëlle Boulet.

Elle estime que c'est finalement pour se rassurer, pour éviter de passer son temps à douter, qu'on manque parfois de délicatesse avec ceux qui nous entourent et qu'on est un peu péremptoire. 

Son approche invite à plus de solidarité, moins de comparaison, davantage de bienveillance — envers soi-même comme envers les autres.

La famille recomposée, un autre terrain d’humour et de délicatesse

La BD Ma vie de parent est le premier grand projet mené de concert par Gwénaëlle Boulet avec son mari Fred Benaglia, illustrateur. S'ils avaient déjà collaboré sur des petits albums, ils ont adoré ce travail commun plus conséquent. Ils accordent d'ailleurs une place particulière au sujet de la famille recomposée.

En effet, Fred Benaglia était déjà père quand lui et Gwénaëlle Boulet ont commencé leur vie commune. Ils ont ensuite eu deux enfants ensemble. Gwénaëlle explique qu'elle a démarré sa parentalité en décalé par rapport à son mari. Elle avait donc finalement déjà une certaine habitude de vivre une vie de famille, une semaine sur deux, quand sont arrivés sa fille et son fils.

« Je me retrouve quelque part, dans une situation, un peu déjà pré-familiale. »

Gwénaëlle Boulet raconte sans fard ce que signifie entrer dans une famille où un enfant est déjà là : une expérience belle, mais traversée de doutes, d’ajustements, et d’émotions parfois complexes. Elle explique qu’au début, elle s’est questionnée sur ses propres ressentis :

« Au début, je me suis interrogée sur les sentiments que je lui portais… je n’avais pas un attachement d’une mère à son enfant, ce qui est finalement normal, quand tu y penses, avec le recul. Mais sur le coup, je me disais que je ne devais pas être faite pour la maternité. »

Ces questionnements, elle les partage aujourd’hui parce qu’ils sont fréquents, mais rarement verbalisés — et qu’ils peuvent provoquer une culpabilité inutile. Son mari l'a beaucoup aidé sur le sujet, pour trouver la bonne posture. Il a fait preuve de patience et lui a laissé la liberté d’arriver à son rythme dans cette famille que lui avait déjà avec son fils. Il ne l'a pas obligée à participer aux activités qu'il réalisait avec son enfant.

« Ce qui fait que, petit à petit, assez vite, je m'y suis mise et ça a été super et j'ai eu plaisir à rentrer dans ce modèle de vie. »

D’où l’importance, selon elle, de dédiaboliser le rôle de belle-mère. Elle en parle d’ailleurs avec humour :

« C'est vrai que tu ressens des choses qui sont pas très évidentes. Parce que, bien sûr que tu n'es pas la belle-mère de Blanche-Neige, tu n'es pas cruelle, je veux dire. Mais, tu peux ressentir des choses qui te font un peu douter de toi. »

Elle rappelle aussi que l’enfant peut rester, malgré toute la bienveillance du monde, le témoin de la vie d’avant : un élément qui peut générer des émotions contradictoires, mais tout à fait normales.

Pour approfondir le sujet du développement affectif de l'enfant, rendez-vous avec Gabrielle Douieb qui explique la fameuse théorie de l'attachement.

Ce que l’humour dit de notre manière d’aimer nos enfants

Chérir les moments de tendresse, de nostalgie et de grandes discussions avec ses enfants

On se rend compte que derrière l’humour qui traverse toute son œuvre, Gwenaëlle Boulet parle surtout d’amour, de tendresse et de ce lien profond qui se construit au fil des années. Dans l’épisode, elle décrit ces instants précieux et banals à la fois avec ses enfants :

« Il y a quand même des moments de tendresse qui sont assez irremplaçables. »

Elle ajoute que ces gestes du quotidien prennent une couleur nouvelle quand les enfants grandissent. Une forme de nostalgie anticipée :

« C’est mêlé d’un peu de pré-nostalgie… je me dis : vas-y, profite. »

Ces petits moments de tendresse prennent une autre dimension quand on sent les enfants s’éloigner doucement, gagner en autonomie, devenir eux-mêmes. Une émotion que beaucoup de parents traversent et qui se transforme parfois en syndrome du nid vide lorsque les enfants quittent la maison pour étudier notamment.

Mais le lien, pour elle, passe aussi par la parole, les échanges, les questions parfois philosophiques :

« Les moments de discussion, j’ai toujours aimé ça… tu sens qu’ils se mettent à penser, à se faire un avis. Et du coup toi-même tu te réinterroges sur la transmission que tu veux faire. »

Ces dialogues lui permettent de transmettre des valeurs sans dogmatisme :

« J’aime bien dire le pour, le contre… j’essaye de leur donner. »

Aider les enfants à grandir en confiance

Gwenaëlle Boulet reconnaît que :

« le monde d'aujourd'hui est pas toujours facile dans ce qu'on offre aux enfants. »

Elle souhaite malgré tout que les enfants, futurs adultes de demain aient de l'espérance.

« C'est un mot qui me plaît. Je ne sais pas comment on peut vivre sans espérance, sans se dire que ce qu'on vit est quand même beau. Et ce qu'on a à vivre est encore beau. »

Pour elle, les enfants ont besoin de se projeter dans un avenir qui fait envie, même dans un monde instable. Elle observe que ses propres enfants sont entourés de projets positifs :

« Ils sont dans des projets positifs. Je pense que ça les porte pas mal. »

Elle évoque aussi la nécessité de protéger les enfants d’une exposition excessive aux écrans et aux flux d’information anxiogènes. Elle-même le concède :

« Sur les réseaux sociaux, on est assez restrictifs. »

Grandir en confiance, c’est aussi être préservé, accompagné sans être surstimulé — une valeur forte dans son travail éditorial comme dans sa parentalité.

Et si l’humour occupe une telle place dans sa vie, c’est parce qu’il aide à insuffler cette espérance : un moyen de traverser les difficultés sans les minimiser, d’aimer sans se prendre trop au sérieux, de montrer à ses enfants que la vie reste belle, même dans ses imperfections.

Humour et parentalité : nourrir le lien parent-enfant par des lectures partagés, souvent empreintes d'humour.

© Pavel Danilyuk

Quand la littérature jeunesse nourrit le lien parent-enfant

Lire le soir pour créer un pilier affectif

Avant d’être autrice et rédactrice en chef, Gwénaëlle Boulet a d’abord été une enfant lectrice. Et ce goût des histoires vient d’un rituel simple, chaleureux, profondément fondateur : les lectures du soir avec son père. Elle raconte :

« On avait une chambre avec ma sœur à partager… et où notre papa venait nous lire des histoires au chevet. »

Elle précise que cette image est restée gravée, au point de façonner ses goûts, puis son métier :

« Je crois quand même que c’était une image forte qui va influer du coup un peu sur mes goûts à venir. »

Pour elle, la lecture n’a jamais été une performance, ni un enjeu scolaire. C’était un moment de lien, de sécurité, d’imaginaire partagé — ce qui explique qu’elle en garde un souvenir lumineux :

« J’ai eu cette chance d’avoir des parents qui… ont beaucoup investi dans la culture, pour nous. »

Ces instants intimes, répétés, ont installé la lecture comme un refuge, une présence, un espace pour rêver. Une base affective qu’elle transmet aujourd’hui à son tour.

Retenir des histoires, ce qui touche vraiment les enfants

Devenue professionnelle de l’édition jeunesse, Gwénaëlle Boulet porte une attention particulière à ce que vivent les enfants lorsqu’on leur lit une histoire. Pour elle, un livre ne vaut pas par lui-même, mais par le moment qu’il permet de partager :

« Le livre, en soi, a peu de valeur s’il n’est pas partagé pour un petit. C’est vraiment un support pour un moment de qualité. »

Elle insiste sur la justesse comme critère essentiel :

  • justesse des émotions,

  • justesse des sensations,

  • justesse des situations vécues.

C’est pourquoi, dans les équipes Bayard, l'observation réelle occupe une place centrale. Elle raconte que l’autrice historique de Petit Ours Brun, Marie Aubinet, continue encore à aller en classe maternelle. Ainsi, pour un des livres,

«  elle ne s’est pas dit 'tiens, je vois à peu près ce que je vais mettre dans l’histoire'. Elle est retournée à la cantine avec des maternelles, pour voir ce qui se jouait à table, ce qui se discutait, ce qui les intéressait. »

Car, comme le rappelle Gwénaëlle Boulet, nos souvenirs d’adultes sont trompeurs :

« Parce que personne ne se souvient de ses 4 ans, quoi. Donc en fait, nous, c’est tout ce travail : à la fois on va puiser dans notre enfance, mais tout est forcément faux, forcément déformé. Ce qui n’est pas faux ni déformé, ce sont souvent les ressentis profonds : quelque chose qui nous a vraiment marqués, choqués enfant. Ça, on va le garder comme un trésor parce qu’on va s’en servir pour écrire des histoires.
Mais sinon, on est obligés de retourner les voir, parce que tout à coup, ce que vous, vous pensez être important dans quelque chose n’est absolument pas ce qui est important pour un petit de 3 ans.. »

Et c’est précisément là que, selon elle, se situe la grande continuité — et les vrais changements — entre les enfants d’hier et ceux d’aujourd’hui. Gwénaëlle Boulet souligne ainsi :

« Très franchement, moi je pense qu’un petit de deux ans d’aujourd’hui et d’il y a 30 ans, c’est pareil, vraiment. Ensuite, ce qui a peut-être changé, c’est qu’ils sont, dès tout petits, tellement bombardés d’informations. Il y en a qui ont beaucoup d’écrans — ça, ça joue par contre sur l’attention possible à un livre. »

Elle observe que certains enfants souhaitent tourner les pages très vite, happés par une forme de « boulimie d’informations », conséquence d’une stimulation qui ne nourrit pas toujours l’imaginaire.

Pourtant, elle insiste : le besoin d’histoire, lui, n’a pas changé. Elle constate que les magazines jeunesse — Les Belles Histoires, J’aime Lire, Popi, Pomme d’Api — restent des rendez-vous réguliers et familiers qui accompagnent les enfants dans leurs émotions et leur rythme de vie.

Et malgré l’omniprésence des écrans, elle observe une appétence intacte :

« Quand vous leur dites “Qui veut qu’on lise une histoire ?”, ils débarquent tous en grappe. »

La lecture partagée demeure un besoin primaire : un ancrage joyeux, un espace d’imaginaire immédiat, un refuge dans la vie des tout-petits.

Écrire avec humour pour accompagner les enfants

Enfin, Gwénaëlle Boulet évoque son propre plaisir d’écrire pour les enfants. Un plaisir qui repose sur l'observation fine des tout-petits, leur manière d’écouter, d’interagir, de s’émerveiller. Elle explique :

« On lit toujours nos textes à voix haute… et quand t’arrives devant un petit de 4 ans et que tu lui lis, parfois tu te rends compte que toi-même tu changes la phrase, parce que tu vois bien que tu le perds. »

Cette exigence de lisibilité, de simplicité, de rythme, est au cœur de son travail éditorial. Et l’humour, naturellement, occupe une place importante :

  • parce qu’il permet d’entrer immédiatement en relation,

  • parce qu’il soutient la confiance,

  • parce qu’il désamorce les peurs comme les difficultés.

Cet humour n’est jamais là pour briller, mais pour accompagner. Comme le résume simplement la baseline de Bayard Presse  :

« Notre objectif… c’est ‘grandir en confiance’. »

Et c'est pour cette raison que les équipes de Bayard s’efforcent de rester au plus près des enfants — de leur réalité, de leurs compétences, de leurs limites. Gwénaëlle Boulet l’explique clairement :

« Oui, on essaye de rester au plus près des enfants, c’est ça. Parce qu’on a besoin vraiment de les mettre en confiance. Et pour ça, de ne pas les perdre. Donc, quand tu donnes une consigne de jeu, si tu sens qu’autour de la table, ne serait-ce qu’un enfant, est en difficulté parce qu’il n’a pas compris, eh bien quelque part, tu n'as pas joué ton rôle. »

Gwénaëlle Boulet rappelle aussi que les magazines ne sont pas l’école, même s’ils peuvent encourager la réflexion :

« Nous, on n’est pas à l’école. L’école, elle est là aussi pour booster à certains moments. Mais bien sûr qu’on le fait : on va aller mettre des rubriques un peu philo pour les inviter à réfléchir par exemple, etc. Mais vraiment, on essaye en tout cas de jamais les mettre en difficulté quand on fait des bricolages. La joie d’un enfant qui a réussi sa recette ou son bricolage, c’est hyper fondateur, hyper important. »

D’où l’importance de vérifier très concrètement ce qu’un enfant peut réellement faire à un âge donné :

« Nous, c’est vraiment ça. Et pour ça, il faut qu’on aille les voir pour se dire : est-ce que tel geste, il sait le faire ? Est-ce qu’à 3 ans, il sait vraiment utiliser des ciseaux ou pas ? C’est tout ça qu’on essaye de vérifier chaque jour quand on fait nos magazines. »

L’humour devient alors un fil conducteur dans la création : un moyen d’encourager, de rassurer, d’ouvrir un espace où l’enfant se sent capable et reconnu — jamais mis en échec.

C’est aussi pour cette raison que les équipes observent attentivement ce que les enfants savent faire — ou non — selon leur âge. Une consigne trop complexe, un geste trop difficile, et l’enfant peut se sentir en échec :

« Si tu sens qu’un enfant… est en difficulté parce qu’il n’a pas compris, eh bien quelque part, t’as pas joué ton rôle. »

Cette attention aux capacités réelles des enfants permet de créer des contenus qui les mettent en réussite, qui renforcent leur confiance, et qui font de chaque activité, chaque histoire, un moment accessible et valorisant.

Rire ensemble, lire ensemble, grandir ensemble

Au fil de cet épisode, Gwénaëlle Boulet nous rappelle que la parentalité n’a pas besoin d’être héroïque pour être belle. Le rire — celui qui surgit lorsqu’on cherche une courgette introuvable, lorsqu’on ne dort plus depuis trois nuits, lorsqu’on se prend trop au sérieux — devient un véritable outil de respiration. Il permet de reprendre pied, de désamorcer la culpabilité, et de redonner de la tendresse à ce rôle exigeant.

Mais ce rire ne vient jamais seul : il s’enracine dans une culture de l’enfance où l’imaginaire, les histoires du soir, les magazines lus sur les genoux d’un parent servent de refuge et d’élan. Lire ensemble, c’est créer des instants suspendus, où l’enfant se sent pleinement accompagné, et où l’adulte retrouve, le temps d’une page, son propre émerveillement.

Dans Ma vie de parent, Gwénaëlle Boulet transforme avec autodérision les chaos du quotidien en scènes universelles. Sa BD nous montre que l’humour n’est pas une fuite : c’est une façon d’habiter notre humanité de parents, avec ses contradictions, ses fragilités, ses grands élans d’amour et ses petites maladresses.

Rire ensemble. Lire ensemble. Grandir ensemble.
Un programme simple, imparfait, profondément vrai — et peut-être le plus beau des héritages à offrir aux futurs adultes de demain.

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