Comment faire aimer la lecture aux enfants ? avec Michel Desmurget #183

Dans un monde saturé d'écrans, susciter chez les jeunes l’envie de lire peut s’apparenter à un défi. Michel Desmurget, expert en neurosciences, auteur de Faites les lire, dresse un constat alarmant de la lecture chez les jeunes et explique pourquoi il est important de faire aimer la lecture aux enfants. Il souligne la portée de la lecture pour leur développement intellectuel, émotionnel et social. Il évoque les obstacles à la lecture et propose des stratégies concrètes pour rendre les livres à nouveau captivants. L’une d’entre elle passe par le prolongement de la lecture partagée, au-delà du moment où l’enfant devient lecteur.

Les jeunes et la lecture

 Un constat alarmant

La France, à l'instar d'autres nations occidentales, fait face à une baisse significative de l'intérêt pour la lecture chez les jeunes. Cette tendance, observée sur les cinquante dernières années, a vu le nombre de lecteurs assidus chuter drastiquement. Michel Desmurget, auteur notamment de La fabrique du crétin digitalet récemment de l’ouvrage réponse, Faites les lire, met en lumière une réalité préoccupante : malgré un amour apparent pour la lecture chez 85% des enfants, leur engagement effectif dans cette activité décroît. 

La manipulation des statistiques peut parfois masquer cette baisse, incluant une variété de lectures qui diluent la signification véritable d'un « lecteur ». Ainsi quand un sondage affiche 85% de lecteurs qui liraient 30 ouvrages, sont pris en compte parmi ces livres, en plus des romans, essais, BD, mangas, les livres de cuisine, de jardinage… et de coloriage. Toutefois, même en adoptant une définition élargie, seulement un quart des adolescents se plongent dans un livre quotidiennement ou presque.

Les chiffres ne mentent pas 

Les études du ministère de la Culture indiquent que nous sommes passés de 35% de gros lecteurs dans les années 70 à 11% aujourd'hui. Michel Desmurget souligne qu’un « gros lecteur » lit une vingtaine de livres par an. Cela représente 20 à 30 minutes de lecture par jour, ce qui n'est a priori pas insurmontable.

Une telle régression n'est pas sans conséquence : les compétences en lecture, essentielles au développement cognitif, sont en déclin. Les résultats des dernières évaluations révèlent que trois quarts des jeunes parviennent à extraire une idée explicite d'un texte simple, concret. Parmi ces 75% d’enfants, 50% sont des lecteurs dits faibles, c'est-à-dire qu’ils éprouvent des difficultés à sortir une idée simple d'un texte basique.

Seuls 10% de ces jeunes sont des lecteurs dits avancés, capables de lire un texte, d'en sortir l'idée implicite quand elle y est, de comprendre ce qui n'est pas dit, de résumer le texte, d'en sortir l'idée principale, etc.

Un problème transcendant les frontières

 Cette érosion de l'intérêt pour la lecture n'est pas unique à la France. Les études internationales, telles que PIRLS et PISA, montrent une baisse généralisée des compétences en lecture parmi les pays de l'OCDE. Cette tendance uniforme suggère l'existence de facteurs communs, probablement liés aux transformations culturelles et technologiques récentes, qui éloignent les jeunes des livres.

Conséquences sur le développement des jeunes

 La diminution de la lecture chez les jeunes n’est pas sans conséquence sur leur développement et intelligence, cognitive, émotionnelle et sociale. La lecture enrichit le langage, stimule la créativité, et favorise l'empathie en permettant aux lecteurs de s'immerger dans la psyché d'autrui. À l'ère où l'empathie connaît un déclin global, la perte d'intérêt pour la lecture pourrait avoir des répercussions profondes sur la société, allant bien au-delà des compétences académiques. Michel Desmurget invite par ce constat à mener une réflexion urgente sur le fait de faire aimer la lecture aux enfants, tant pour le développement individuel que le bien-être collectif.

Comprendre les obstacles à l’envie de lire

L'ère des écrans : une concurrence redoutable

Dans un monde où les écrans sont omniprésents, attirer l'attention des jeunes vers la lecture devient un défi majeur. Michel Desmurget pointe du doigt la concurrence acharnée que les livres doivent désormais affronter. Les jeux vidéo, les réseaux sociaux, et la télévision offrent des stimuli instantanés et gratifiants qui captivent facilement l'intérêt des enfants, reléguant la lecture, une activité nécessitant plus d'engagement et de concentration, au second plan. Cette préférence pour le divertissement numérique est exacerbée par un accès illimité et non régulé aux écrans. La lecture apparaît pour la plupart des jeunes comme une option moins séduisante.

Malentendus chez les parents : décoder n'est pas lire

 Un autre obstacle significatif à la lecture provient d'une mauvaise compréhension, répandue parmi les parents sur ce que signifie réellement « apprendre à lire ». Beaucoup confondent le décodage des mots – la capacité à transformer les lettres en sons, puis en mots – avec la lecture véritable. 

 Ce malentendu conduit souvent à une réduction prématurée, voire à l'arrêt, de la lecture partagée dès que l'enfant commence à décoder le texte par lui-même. Or, comme le souligne Michel Desmurget, la transition de l'écoute des histoires lues par les parents à la lecture autonome est essentielle. Ce n’est pas parce qu’un enfant décode qu’il sait lire. Il a donc encore besoin d’un accompagnement afin d’entendre encore des histoires qui lui sont lues. 

Profiter de la complexité du langage écrit, de sa richesse en vocabulaire, de ses structures grammaticales sont autant d'aspects qui se développent pleinement à travers une exposition soutenue et variée à la lecture.

La lecture autonome trop tôt : un risque d'échec

Encourager prématurément l'enfant à lire de manière autonome, sans un accompagnement adapté, peut mener à une expérience négative de la lecture. Face à la complexité du langage écrit, l'enfant peut se sentir découragé. Cela risque d’affecter son plaisir et son désir de lire. Ce découragement précoce peut avoir des répercussions à long terme sur son rapport à la lecture. 

 Michel Desmurget insiste donc sur l'importance de continuer la lecture partagée bien au-delà de l'apprentissage du décodage, pour soutenir l'enfant dans son développement linguistique et renforcer le plaisir associé à la lecture.

Vers une solution pour donner envie de lire

 Pour surmonter ces obstacles, une réévaluation de notre approche de la lecture semble nécessaire. Les parents et éducateurs doivent reconnaître la valeur de la lecture partagée prolongée et comprendre que la compétence de lecture va bien au-delà du simple décodage. En parallèle, il est essentiel d'établir des limites saines autour de l'utilisation des écrans pour redonner à la lecture la place qu'elle mérite dans le développement de l'enfant. Il faut redonner de la place à la lecture.

Pourquoi faire aimer la lecture aux enfants ? 

1 - Améliorer ses compétences intellectuelles

La lecture est bien plus qu'une simple activité de loisir : elle est un puissant moteur de développement intellectuel. Michel Desmurget souligne comment la lecture développe le langage des enfants, en leur offrant un vocabulaire plus riche et une structure grammaticale complexe qui dépasse de loin le langage oral quotidien. Cette exposition précoce et régulière à des textes diversifiés augmente le QI des enfants et affine leur capacité de réflexion, de raisonnement, et d'analyse.

2 - Cultiver la créativité par les mots

La lecture développe la créativité, qui dépend notamment de nos connaissances générales… qui s’acquièrent pour partie en lisant. Par ailleurs, en introduisant les jeunes lecteurs à des mondes et des situations hors de leur expérience directe, la lecture stimule leur imagination. Elle encourage la pensée créative. La lecture invite à réorganiser les connaissances différemment.

3 - Renforcer l'empathie et la compréhension sociale 

La lecture de fiction, en particulier, joue un rôle crucial dans le développement de l'empathie. En suivant les péripéties et les dilemmes des personnages, les enfants apprennent à se mettre à leur place, à comprendre leurs motivations et à ressentir leurs émotions. Cette capacité à comprendre et à partager les sentiments d'autrui est essentielle dans la construction de relations interpersonnelles saines et dans le développement d'une société plus empathique et moins individualiste. 

4 - Développer l'intelligence émotionnelle et sociale

« La lecture nous rend émotionnellement et socialement plus intelligents, parce qu'il y a des choses particulières dans les livres, c'est-à-dire que le livre, c'est le seul endroit où on rentre dans la tête des personnages », explique Michel Desmurget. Il prend l’exemple de la trilogie Hunger Games, adaptée au cinéma. 

Chaque livre offre l’équivalent de 8 heures de lecture quand le film dure 1 h 30. Il y a donc plein de détails, d’explications qui sont omises dans le long métrage, mais présentes dans le livre. Lire, c’est rentrer dans la tête de l’héroïne, c’est comprendre :

  • pourquoi elle agit comme ça ;

  • pourquoi elle a peur ;

  • quels sont ses calculs, sa stratégie ;

  • ce qui motive ses actions et décisions ;

  • pourquoi elle se contredit, etc.

Dans le livre, elle explique tous ces éléments. Le lecteur est dans sa tête. 

Pour Michel Desmurget, comprendre la complexité des personnages et le comportement associé, cela permet de mieux se comprendre soi-même et de mieux comprendre les autres. C’est ce que les chercheurs ont nommé la théorie de l’esprit, cette disposition qui nous permet de mieux comprendre pourquoi les autres agissent comme ils le font et donc de mieux anticiper la façon dont ils vont agir.

La lecture se révèle aussi tel un simulateur social. Pour reprendre l’exemple d’Hunger Games, on comprend pourquoi Katniss, l’héroïne, agit ainsi et on éprouve la même chose qu’elle. Ainsi, quand on lit qu’elle est en colère, ça active dans notre cerveau de lecteur, le réseau de la colère. On éprouve ce que ressentent les personnages. La lecture a ainsi un impact positif important sur le développement de l’empathie, cette habileté à ressentir les émotions des autres. 

Michel Desmurget explique que depuis 1980, il y a une diminution des capacités d'empathie, compétence psychosociale pourtant ô combien importante. Pour preuve, un psychologue américain a examiné les criminels nazis au procès de Nuremberg. On lui avait demandé ce qui faisait que ces gens-là, pourtant tous différents avaient agi ainsi. Il avait expliqué que tous avaient en fait un point commun, qu’il avait nommé le mal absolu : toutes ces personnes manifestaient une absence d’empathie. 

La lecture notamment de romans de fiction a ce pouvoir d’impacter les fonctions d'empathie, 

Comment faire aimer la lecture aux enfants ? 

1 - Prolonger la lecture partagée

 Comme précédemment évoqué, la lecture partagée entre parents et enfants joue un rôle fondamental dans le développement de l'amour pour la lecture. Michel Desmurget insiste sur le fait que cette pratique ne devrait pas se limiter aux premières années de vie, mais se prolonger bien au-delà. Elle constitue un moment privilégié de connexion et d'échange, renforçant le lien affectif tout en stimulant l'intérêt pour la lecture. Les histoires lues à voix haute captivent l'imagination des enfants, enrichissent leur vocabulaire et leur compréhension narrative. Elles les préparent ainsi à devenir de futurs lecteurs autonomes et passionnés.

Même si un enfant sait décoder très tôt, prolonger la lecture d’histoire, c’est continuer d’enrichir son vocabulaire, ce qu’il pourra faire difficilement pendant ses premiers pas de lecteur.  

Un enfant à qui on aura lu des histoires, aura plus de mots dans ses bagages, notamment des mots dits rares, ces mots de l’écrit qu’on n’emploie pas à l’oral. Michel Desmurget donne l’exemple d’un poème de Victor Hugo donné lors d’un concours. Les candidats n’ont pas su, pour nombre d’entre eux, expliquer le mot « chancelant ». C’est effectivement le type de mot qu’on a très peu de chance de connaître si on ne lit pas. Parce que c’est un mot qui arrive tous les 2 millions de mots à l’oral, mais tous les 100 000 mots à l’écrit. Or 100 000 mots, c’est un classique, comme Bel Ami par exemple. 

Il existe des mots comme cocasse, jubiler, pêle-mêle, saillant tel des os saillants ou un rocher saillant qu’on n’entendra que tous les 5 ou 6 millions de mots à l’oral. Les gens qui ne lisent pas ont peu de chances de les connaître. Par contre, les lecteurs le rencontreront plus fréquemment. Ils auront un lexique beaucoup plus riche et nuancé. 

2 - Exposer précocement les enfants aux livres

Michel Desmurget conseille d’introduire les livres dans la vie d'un enfant dès son plus jeune âge. Pour l’objet livre et pour tout l’enrichissement du langage que cela apporte. Des études ont clairement montré qu’à 3 ans, certains enfants ont déjà entendu 30 millions de mots quand d’autres n’en ont perçu que 5 ou 10 millions. Certains auront du coup 1200 mots de vocabulaire quand d’autres seront à 500. Et l’écart s’accroît au fil des années. 

Lors d’une étude, des chercheurs avaient équipé des enfants avec des enregistreurs pour capter quelques heures de langage par jour. Ils ont suivi les enfants jusqu’à l’adolescence. Le quart des différences observées à l’adolescence provenait du nombre d’interactions verbales et de mots entendus par les enfants entre 18 et 30 mois

Entendre de l’écrit, c’est nourrir le langage de l’enfant de phrases plus longes, de relatives, de la voix passive, d’une finesse d’expression du temps avec du passé simple, du passé intérieur…. Michel Desmurget rapporte les propos d’une amie orthophoniste qui disait de sa fille qu’elle était bilingue oral/écrit.  La langue écrite est une langue qui est différente de la langue orale. C’est la langue de la pensée. 

 Les chercheurs ont ainsi analysé d’énormes corpus : des romans, des livres jeunesse, des imagiers pour enfants, des films, des séries, des programmes télé, des discussions entre adultes, diplômés ou non, entre adultes et enfants, adultes et bébés. Ils se sont aperçus qu’il y avait plus de richesse langagière, plus de lexique, de grammaire dans un album jeunesse ou imagier d'enfant d’école maternelle que dans tous les corpus oraux traités. 

3 - Donner de l’espace à la lecture 

Pour donner l’envie de lire, il convient de laisser de l’espace à la lecture. Si un enfant est en mesure de lire, il faut bien sûr éviter « le plan terrifiant » qui serait de dire : tu vas lire une demi-heure et après, tu auras le droit de jouer à la console. C’est « comme si la lecture était le purgatoire qui allait donner la clé du paradis des jeux vidéo ».

Il ne faut donc pas lier les deux, mais évidemment, diminuer le temps d’écran ne peut qu’être, à tous les points de vue, profitable. La lecture a besoin d’un espace pour naître. Personne n’aime s’ennuyer. Créer ces temps où l’enfant cherche à s’occuper sans recourir aux écrans, c’est une opportunité de lui donner envie de se plonger dans un livre. 

Faire lire les adolescents, mission impossible ?

Tout dépend du cas de figure. Un enfant qui n’a jamais lu et qui décide de commencer la lecture à l’adolescence rencontrera a priori plus de difficultés qu’un adolescent qui a juste fait des pauses. 

L’enfant qui n’a jamais vraiment pratiqué la lecture régulièrement pourra être gêné par le décodage car il n’aura pas automatisé la lecture. Par ailleurs, il va lui manquer le vocabulaire pour lire des choses qui sont d’intérêt pour son âge. Il aura le lexique, les tournures de phrases pour des supports d’enfant de 8 ans quand il en aura 13. 

Michel Desmurget rappelle qu’une enfant qui lit 20 à 30 minutes par jour pendant son enfance, sur une année, rencontrera 2,5 millions de mots. On estime que sur un million de mots lus, il en retiendra 1 000, de façon incidente. On a l'impression que c’est peu. Mais chaque année, il va additionner 2 000 ou 2 500 mots nouveaux à son vocabulaire. Autant de mots qui manqueront à l’adolescent qui n’aura pas lu plus jeune.

On retrouve la stratégie de la lecture partagée, afin que l’adolescent qui souhaite prendre ou reprendre le chemin de la lecture ne se décourage pas. Sur ces temps, l’adulte peut lire une page, puis l’enfant en lit une, etc. Le parent, l’adulte, l’étudiant apporte le soutien nécessaire à cette mise sur rail.  

Le choix des livres aura également son importance : pas trop compliqué, mais avec un thème adapté à l’âge de l’enfant. Ainsi, les Anglo-saxons ont développé une littérature qu'ils appellent High Low (haut bas), avec des sujets qui sont d'intérêt pour les ados, mais qui ont un vocabulaire suffisamment adapté et progressif pour que des enfants qui n'ont pas lu puissent rentrer dans les histoires. Ce sont des livres qui ont un vocabulaire plus raisonnable.

Il est également possible d’inciter l’ado à recourir au dictionnaire électronique afin qu’il explore le sens des mots qui lui échappent. 

Faire lire les enfants  : pourquoi, comment 

Pour faire aimer la lecture aux enfants, Michel Desmurget plébiscite l’accompagnement par les parents. Il encourage à lire avec eux, jusqu’à un âge avancé. Mais il déconseille de le faire de façon forcée : si l’adulte ne partage pas ce temps avec plaisir et donne l’air de se débarrasser de ce temps, il associe devant l’enfant la lecture à une corvée. C’est comme lier la lecture à une punition. Lire doit continuer de rimer avec plaisir.

C’est d’autant plus important que la lecture représente tous les piliers de l’humanité, de l’enfant. Ça développe :  

  • son intelligence au sens classique du thème ;

  • son intelligence émotionnelle ;

  • son intelligence sociale ;

  • sa capacité à interagir avec les autres ;

  • son habileté à se comprendre, à comprendre les autres ;

  • ses dispositions à réfléchir le monde, à penser…

Les études montrent que la lecture a un impact très positif :

  • sur le climat familial ;

  • sur les émotions ;

  • sur l'attachement aussi. 

En informant sur l’importance de réussir à faire lire les enfants, Michel Desmurget poursuit son souhait que l’on donne aux futurs adultes de demain, « les clés de leur humanité ». Et qu'on arrête de les considérer comme des vaches à lait commerciales.

« Les enfants sont des messages vivants que nous envoyons vers une époque que nous ne connaîtrons pas. »
Neil Postman

Référence : 

Faites les lire, Mihel Desmurget, Seuil, 2023

La fabrique du crétin digital, Michel Desmurget, Point, 2020 (poche)


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